05/02/2015
Malawi

Les agriculteurs nécessitent une aide d'urgence après les fortes inondations

Les
agriculteurs du sud du Malawi nécessitent une aide d'urgence en
semences et en bétail après que de fortes inondations ont dévasté leurs
champs et leurs habitations, emportant les cultures, noyant les animaux
et menaçant la sécurité alimentaire locale. Plus de 170 000 personnes
ont dû abandonner leurs maisons. Quelque 79 décès ont été confirmés
jusqu'à présent et 153 personnes sont toujours portées disparues rien
que dans le district de Nsanje. Selon les estimations, 116 000 ménages
ont perdu leurs récoltes et leurs bestiaux.

Le Malawi est
régulièrement victime de sécheresses et d'inondations. Mais
contrairement à ce qui se produit habituellement, cette année les pluies
diluviennes sont tombées prématurément faisant déborder à plusieurs
reprises les fleuves Shire et Ruo et provoquant des dévastations sur une
grande échelle. L'alerte aux crues soudaines persiste, car des pluies
moyennes à fortes sont également attendues dans les régions nord du
pays. On estime que plus de 63 000 hectares de terres sont actuellement
sous l'eau, dont 35 000 hectares de terres cultivées. L'état d'urgence a
été déclaré dans 15 des 28 districts du pays. Les districts les plus
touchés sont Chikwawa, Nsanje et Phalombe. Un nombre incalculable de
chèvres et de poulets ont péri là où les eaux ont gonflé à des vitesses
imprévisibles et le risque de voir apparaître des maladies du bétail
s'est, de ce fait, accru.

Au Malawi, la FAO, en étroite collaboration
avec les pouvoirs publics et d'autres partenaires, s'emploie à rendre
les moyens d'existence des populations plus résilients et à réduire
l'exposition aux risques tels que les inondations et les sécheresses.
L'année dernière, la FAO, en collaboration avec le PNUD, l'UNICEF et le
PAM, a inauguré l'expérimentation d'une approche intégrée de la
résilience comprenant l'éducation en matière de nutrition, les pratiques
agricoles intelligentes face au changement climatique, l'épargne et les
prêts ainsi que la réduction des risques de catastrophe dans le
district de Phalombe qui a été durement touché par les inondations.

FAO – 28-01-2015